La foire aux questions

Existe-t-il des traitements préventifs en avant de la saison ?

En cours de saison, surveiller et vider régulièrement (tous les 2 ou 3 jours) en cas d’impossibilité de suppression. Ne pas oublier que la saison de vie du moustique-tigre s'étale de mai à novembre.

Où va se développer la larve de moustique ?

Dans tout récipient, y compris de très petite taille, pouvant recueillir de l'eau (remplissage, pluie, condensation). C'est la mise en contact des œufs de moustique-tigre avec de l'eau, propre comme sale, qui déclenche leur éclosion.

Quel est le milieu préféré de ce moustique ?

C’est un moustique essentiellement urbain. Son caractère anthropophile (qui aime les lieux habités par l’homme) est avéré. De plus, l’être humain génère par son mode de vie, nombre de gîtes pouvant abriter les larves. 80% des gîtes larvaire sont péri-domiciliaires.

Quelle est l’origine du moustique tigre ?

Originaire d’Asie du Sud-est, son habitat d’origine est le creux d’arbre dont les caractéristiques sont un milieu sombre, chaud et retenant de l’eau. On le trouve également dans des plantes de type bambous ou broméliacées en Amérique du Sud.

Comment ce moustique est-il arrivé en France ?

Les œufs ont été disséminés dans le monde entier. Rien ne ressemble plus à un creux d’arbre qu’un pneumatique. Le commerce international des pneus, usagés en particulier, a facilité son expansion.

Comment ce moustique se déplace-t-il ?

Petit et volant mal (très opportuniste et avec une capacité à se déplacer par lui-même assez faible), ce moustique colonise les milieux de proche en proche. Mais il est capable de faire des « bonds » en utilisant principalement le transport passif. C'est en suivant les êtres humains dans leurs déplacements, voiture, train, bateau qu'il colonise ainsi les milieux de proche en proche. Sa capacité à se déplacer par lui-même est faible.

Depuis quand le moustique tigre est-il en France ?

Détecté à Menton en 2004, en provenance d’Italie, il a lentement progressé couvrant les Alpes-Maritimes (2004), la Corse (2006), le Var (2007), une partie des Bouches-du-Rhône (2009) et le Gard (2011). Il s’avance également à partir de l’Espagne principalement en colonisant les aires d’autoroute.

Comment s’est-il adapté à nos conditions climatiques ?

La particularité de cette espèce est de pouvoir hiverner (hiberner dans un autre paragraphe flash info sur la diapause) au stade d'œuf (résultat d’une mutation génétique). Les œufs pondus en fin de saison sont programmés biologiquement pour n’éclore qu’au printemps suivant. L’éclosion semble déclenchée par la photopériode (durée du jour sur 24 heures) et la chaleur (température). Ce phénomène se nomme la « diapause ». Dans les pays tropicaux ou subtropicaux, les conditions climatiques (chaleur et humidité) ne nécessitent pas ce phénomène de diapause. Il s’agit bien d’une mutation génétique.

Peut-on se débarrasser définitivement des moustiques adultes ?

Non. L’usage d’insecticides chimiques contre les adultes est nuisible pour l’environnement car ces produits ne sont pas sélectifs et tuent indifféremment tous les insectes et animaux à sang froid. Par ailleurs l’effet est limité dans le temps. La recolonisation du milieu est rapide. Les gîtes larvaires pouvant être à la périphérie du jardin traité. Tuer les adultes sans éliminer les larves ne sert à rien si ce n’est à polluer la nature. La lutte anti-larvaire est la méthode la plus rationnelle.
Pas de larves = pas d’adultes.

Où vit ce moustique ?

C’est une espèce qui vit à l’extérieur des maisons. Le moustique peut rentrer pour piquer l’être humain, mais ressort très rapidement.

Quand est-il le plus virulent ?

La période d’activité se situe au lever et au coucher du soleil. La période de forte activité se situe aux alentours de 17 à 22 heures en été. Dans la journée, il s’abrite dans les buissons et taillis à l’abri de la forte chaleur.

Pourquoi le moustique pique-t-il l’homme ?

Ce sont les femelles qui piquent l’homme. La piqûre est destinée à obtenir des protéines pour amener les œufs à maturation. Une femelle peut piquer plusieurs fois de suite jusqu’à obtenir la quantité de sang qui lui est nécessaire pour une ponte. Au cours de sa vie, elle va ainsi piquer tous les 3 à 5 jours. Les mâles n’ont pour rôle que la fécondation des femelles en 1 seule fois au début de leur vie.

Pourquoi un bouton de moustique provoque-t-il des démangeaisons ?

La femelle de moustique nous injecte, au moment de sa piqûre, un peu de sa salive en guise d'anesthésie locale. Cela dilate les vaisseaux sanguin et évite que le sang ne coagule. Notre corps se défend contre les protéines de la salive qu’il considère comme un corps étranger et cela crée la réaction à l’origine de la formation du bouton.

Combien de temps vit un moustique ?

Il est d’usage de considérer qu’un moustique femelle capable de piquer vit 5 à 8 semaines.

Questions fréquentes des internautes

Question 1 : « Les conseils on les applique, mais c'est illusoire de dire que ce sera suffisant. C'est au communes de traiter, pour les moustiques-tigres comme pour les autres. »

Réponse 1 :Le ressenti, légitimé par l’inconfort que génèrent les piqûres de moustiques-tigres, est entendu par les différentes instances compétentes.

Dans les années 1960, lorsque des EID ont été mises en place pour lutter contre les moustiques autochtones issus des zones humides, on pensait que leur éradication serait possible. Or d’une part, leur éradication n’est ni possible ni souhaitable et, d’autre part, seules les espèces piquant l’Homme sont ciblées : deux, en particulier, sur la cinquantaine présentes dans nos régions. Il s’agit d’un contrôle. 60 ans plus tard, la nécessité récurrente de traitements contre les larves dans les zones humides montre que ces espèces sont toujours aussi présentes. Par une stratégie de lutte éprouvée reposant sur les traitements par bioinsecticide des larves de moustiques en zones humides, on contrôle globalement, nonobstant des situations isolées, le niveau de leur population en le ramenant à un seuil acceptable.

Le moustique-tigre, détecté pour a première fois en 2004 en France métropolitaine, est totalement différent de ces espèces, en termes de gîtes de reproduction et de comportement. C’est un moustique exclusivement urbain, qu’on trouve dans les zones habitées : c’est une espèce qui a une grande plasticité écologique et qui se reproduit dans des petits voire très petits milieux, divers et variés, particulièrement tous objets pouvant recueillir de l’eau. Dans nos contrées, ces récipients sont artificiels, mobiles et se trouvent à 80 % dans les jardins et les cours, sur les balcons et les terrasses privatifs. Le restant des situations favorables à la prolifération de cette espèce se trouve sur le domaine public : même si celles-ci ne constituent qu’une faible partie, elles n’en sont pas négligées pour autant et sont l’affaire des collectivités.

Pour lutter contre leur nuisance, il faut réduire le niveau des populations de ces moustiques là où elles sont le plus nombreuses, c’est-à-dire chez le particulier. L’exemple de la coupelle – bien réel – est emblématique de la kyrielle de situations pouvant s’y apparenter : comme on peut le voir sur le site www.moustiquetigre.org, il existe une multitude d’autres récipients concernés.

Le moustique-tigre ne peut se voir appliquer la stratégie de lutte insecticide utilisée contre les larves de ses « cousins » issus des zones humides littorales. La pullulation de ses gîtes larvaires et leur caractère aléatoire dans l’espace et dans le temps rendent inimaginables toute cartographie, toute prospection et donc tout traitement antilarvaire ciblé. Quant aux moustiques-tigres à l’état adulte et volant, le seul insecticide homologué pouvant lui être appliqué doit être réservé aux actions ponctuelles de santé publique, destinées, lorsque sont identifiés par les ARS (agences régionales de santé) des cas importés de maladies (chikungunya, dengue, Zika) dont il est un vecteur potentiel, à casser toute chaîne de transmission. Utiliser ce produit pour un objectif de confort devrait être répétitif et se faire un peu partout, ce qui introduirait un fort risque de résistance du moustique-tigre et obèrerait la capacité à faire face à d’éventuels épisodes épidémiques.

Il s’agit donc de le priver d’eau pour empêcher l’éclosion de ses œufs et son développement. D’où les actions de communication et de sensibilisation engagées par les collectivités et l’État, auxquelles l’EID Méditerranée, pour les territoires qui la concerne, contribue activement. La lutte contre la nuisance de cette espèce est donc l’affaire de tous, au premier chef des particuliers et des communes.

Des travaux de recherche de solutions complémentaires sont en cours, à l’échelle nationale et internationale. L’EID Méditerranée est très active dans ce domaine, mais les retombées ne sauraient être immédiates. La protection inter personnelle peut permettre aussi de tempérer l’inconfort, dans certains cas.

Les opérateurs publics en démoustication, les collectivités et les services de l’état multiplient les actions de com’ et de sensibilisation.

Nous sommes bien conscients du temps que cela va prendre mais chacun à son niveau doit poursuivre ces actions.

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