Le moustique-tigre n’est pas encore « revenu », mais…

… ça ne devrait pas tarder. D’ores et déjà, des gestes préventifs peuvent être exécutés pour amoindrir sa présence et sa nuisance dès qu’il renaîtra de ses cendres.

Rappel : le moustique-tigre effectue une diapause hivernale (une sorte d’hibernation), à l’état d’œufs, depuis la fin de l’automne jusqu’au début du printemps. Les dates ne sont pas précises, car si la photopériode (durée du jour) joue un rôle dans ce processus, les températures et les mises en eau, naturelles comme artificielles, ont aussi une incidence sur la reprise de l’activité de l’espèce. Et les températures douces de ces premiers mois de l’année sont plutôt favorables à une reprise d’activité proche.

Quoiqu’il en soit, cette reprise est progressive et la densité des populations de moustiques-tigres se fait de plus en plus forte au fil des semaines et des mois. Actuellement, Il peut y avoir çà et là quelques spécimens isolés et précoces, mais rien de notable à ce jour (20 mars). C’est à partir de fin avril/début mai que leurs effectifs deviennent suffisants en nombre pour être perceptibles voire gênants et qu’ils risquent aussi de transmettre des maladies telles que des arboviroses (chikungunya, dengue…). C’est d’ailleurs le 1er mai de chaque année que le ministère de la Santé réactive le plan national antidissémination de ces maladies et les dispositifs de lutte antivectorielle (LAV) associés.

Les gestes de prévention recommandés pour éviter les situations favorables à la prolifération des moustiques-tigres, présentes à 80 % au sein de nos domiciles, consistant à maîtriser les eaux domestiques, peuvent commencer à être entrepris dès maintenant. À ce stade, il s’agit de dégager les stocks d’œufs pondus à sec sur des rebords de récipients qui seraient restés dehors à l’automne dernier (soucoupes sous les pots de fleurs, seaux, arrosoirs, collecteurs d’eaux de pluies) : curer, gratter, disperser, jeter les œufs ainsi débusqués diminuera d’autant la ressource et les éclosions qui auraient pu en résulter suite à leur contact avec de l’eau. À défaut, dès avril, vider les récipients dans lesquels on apercevrait nager les premières larves de l’année évitera de voir leur descendance piquer durant l’été.

   
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