Moustique-tigre : le retour

Chaque saison, remettre sur le métier l’ouvrage.

Le printemps est là et comme chaque année, le moustique-tigre (Aedes albopictus) renaît progressivement de ses cendres. Plus exactement, il reprend vie après quelque mois d’hibernation. En effet, la particularité de l’espèce est de tomber en « diapause » au niveau de ses œufs. Cela signifie que de la fin de l’automne à la fin de l’hiver, grosso modo entre novembre et avril, le moustique-tigre n’apparaît plus sous sa forme adulte et volante, pas plus que ses larves ne se développent dans toute retenue d’eau ou que ses œufs n’éclosent. Ces derniers restent là où ils ont été préalablement pondus par les femelles, sur les rebords de récipients et objets, souvent de petite voire très petite taille, pouvant recueillir de l’eau.

L’activité de l’insecte est indexée sur la photopériode et sur les températures : la diminution de la durée du jour et le rafraîchissement automnal et hivernal entraînent ce phénomène de « diapause » / hibernation. Et quelques mois plus tard, lorsque les jours rallongent et que les températures se font plus douces, pourvu qu’il y ait des mises en eau des récipients sur les rebords desquels subsistent des œufs, le cycle biologique repart : au contact de l’eau dont le niveau s’élève, les œufs éclosent et donnent des larves.

Bien sûr, le processus ne redémarre pas un jour précis de l’année et partout à la fois. Et les densités de moustiques-tigres ne sont pas tout de suite prégnantes. C’est un phénomène progressif. Les tout premiers moustiques-tigres adultes de l’année commencent à réapparaître courant mars / début avril et leurs populations se densifient au fur et à mesure, pour devenir perceptibles courant mai et de plus en plus gênantes au fil du temps, là où elles s’expriment, et cela jusqu’à octobre / novembre.

Alors, la meilleure prévention des situations favorables à la prolifération du moustique-tigre, c’est éviter que ses œufs puissent se trouver au contact d’eau et/ou d’empêcher que de l’eau stagne suffisamment longtemps dans un récipient, afin que ses larves ne puissent s’y développer et que des moustiques piqueurs ne puissent émerger.

Privons le moustique-tigre d’eau. Zéro éclosion, zéro invasion !